Interview Jean-Charles OUVRARD (Frotey-lès-Vesoul)
Interview Jean-Charles OUVRARD (Frotey-lès-Vesoul)

Interview Jean-Charles OUVRARD (Frotey-lès-Vesoul)

Depuis combien de temps fais-tu de la photographie et comment la pratiques-tu ?

J’ai eu mon premier boitier, un polaroid, à ma première communion il y a un bout de temps je devais avoir 11 ans… Je pratique la photo suivant les sujets à traiter : paysages orageux, animaux, séries photographiques, « studio» (qui se fait bien souvent dans le garage ou dans mon bureau à la maison), street photo, n&b ou couleur. Argentique, numérique, tout y passe. Je trouve que le monde de la photo est tellement vaste qu’il est dommage de ne pas aller visiter tous les mondes photographiques qui se présentent à nous. Concernant le matos utilisé je considère que, peu importe le matos, si tu ne sais pas montrer, faire ressentir, une émotion, un sentiment alors tu ne feras pas de belles photos. Je suis comme un cuisinier qui utilise telle ou telle casserole pour faire son plat : je choisi ma casserole (appareil) suivant l’image souhaitée. Pour moi une photo réussie est une photo qui interpelle le visiteur, il s’arrête, la regarde : c’est gagné ! Si ma Photo dérange le visiteur alors là je jubile car il se souviendra de mon travail.

As-tu déjà exposé tes images avant le Festiv’Art Photo ?

Oui ça va faire plus de 10 ans que j’expose, ma dernière grosse Expo était aux Confrontations Gessienne à Gex. J’ai eu la chance d’être sélectionné et exposé avec la fondation Gilles CARON, Reporters sans Frontières, Eric Bouvet et d’autres noms bien connus du monde de la photo : donc de la fierté que l’on te dise que ton travail, est apprécié, respecté et ainsi a le mérite d’être exposé à leur coté : ça encourage grave.

Donc oui j’aime partager, parler avec le visiteur (si celui-ci le désire), je pense que les images ne sont pas faites pour rester dans un album ou un PC il faut les montrer c’est d’ailleurs pour ça que nous sommes photographes, pour partager un instant T sur un support d’image avec celui qui voit ton shoot.

Que ressens-tu au fait de participer à la première édition d’un nouveau festival ?

Difficile de répondre… La plupart du temps lorsque je souhaite postuler à un festival  pour y exposer, je vais toujours visiter le festival l’année précédente, pour voir l’installation, l’organisation, discuter avec les exposants pour connaitre leur ressenti sur ces derniers paramètres, me rendre compte de la fréquentation. Si j’ai de bon retour, je postule.

Ici, pour le Festiv’Art Photo le contexte est différent, je connais les organisateurs qui sont eux mêmes photographes et amis, donc ils connaissent les attentes d’un photographe exposant puisqu’ils l’ont déjà vécu donc ils connaissent mes attentes. Pour le Festiv’Art Photo je ne me fais pas de soucis sur l’organisation, j’y vais les yeux fermés.

En tant qu’exposant, quelles sont tes attentes de ces 3 jours d’expositions ?

Avant tout, partager mon travail avec le visiteur, avoir des contacts qui pourraient être intéressés pour exposer mon travail dans d’autres murs, partager des bons moments avec les amis exposants et organisateurs.
Et pourquoi pas vendre afin de financer mes prochaines expos et continuer l’aventure.

Et pour finir, peux-tu brièvement nous présenter la série que tu exposeras ?

De nos jours, beaucoup d’amis photographes font de très belles images de paysages, macro, ou animalières en milieu naturel ; mais avec ce que l’Homme fait de notre Terre, pendant combien de temps mes amis photographes pourront montrer les beautés de la nature, mes arrières-petits-enfants auront-ils encore l’occasion de voir un chevreuil en pleine forêt, avoir la chance de voir un glacier d’une centaine d’années ? Je n’ai pas le talent des autres photographes, ils montrent le bon coté de la chose… Moi je veux montrer le coté « dark » de la pièce… à ma manière… D’où ma série «Bestial» qui sont des portraits d’animaux fait dans un zoo (et fier de le dire), j’ai essayé de travailler sur un regard, une posture de ces animaux en voie de disparition pour montrer que les plus bestiaux ne sont pas eux… mais nous, les Hommes qui « stockons » ces animaux dans des zoos alors que leur place est ailleurs… Et ce pour l’équilibre de cette nature.

En un mot j’essaye de faire réfléchir le visiteur sur notre futur et si je l’ai dérangé à travers mes images… alors j’ai gagné 😉

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