Comment as-tu commencé la photographie, et pourquoi la continues-tu ?
Depuis 2 ans, je profite de mes balades et randonnées pour photographier la nature. J’aime la simplicité : photographier les arbres et les barrières qui peuvent paraître banals. Là, où sans doute la plupart des gens ne feraient que passer, je m’arrête pour une photo.
Au départ, la photographie me permettait de me détendre, aujourd’hui je la continue parce qu’elle m’est indispensable. La photographie n’est pas encore mon métier, mais j’espère qu’elle va le devenir.
Couleur, noir et blanc, argentique, numérique ? Pourquoi ces choix ?
Numérique, sans doute pour la simplicité d’utilisation. Noir et blanc pour rendre l’essentiel, la force ou la faiblesse du sujet. Et la couleur quand elle s’impose. En réalité, la plupart du temps, je ne fais pas de choix a priori, cela dépend de la photo, certaines me parlent plus en noir et blanc d’autres plus en couleur.
Est-ce que c’est ce qu’on va retrouver dans ton exposition ?
Des arbres et encore des arbres.
Il s’agit d’une partie de la série « épure » : des photos au format carré en noir et blanc (quoique je commence à en faire légèrement colorées) que je travaille pour les amener à la limite du dessin et de la photo.
Et des arbres encore dans une vision plus traditionnelle, mais toujours très simple et épurée.
Y a-t-il un style photographique qui t’attire et auquel tu n’as pas encore touché ?
Il y a plein de styles que je n’ai pas touchés, mais tous ne m’attirent pas. La photo animalière, je suis admirative de ses photographes qui restent des heures en affût dans des conditions parfois surhumaine. Je trouve ça magnifique, mais je ne me vois pas en faire. De même pour la photo humaniste, pour l’instant, je ne m’y sens pas bien.
La pose longue, en revanche, m’attire. J’essaie de m’y mettre.
Pour certains la chanson française, c’est Brassens, Brel… Et ton style photo de prédilection, pour toi c’est QUI ?
Trois photographes très différents m’inspirent :
Vincent Munier – ces photographies animalières sont tout simplement d’une simplicité sublime.
Emmanuel Boitier – ces photographies de paysages sont d’une douceur que j’adore.
Mickaël Kenna – magnifiques poses longues. Un sens du cadrage et de la composition hors normes qui rendent ses photos toujours très fortes quel qu’en soit le sujet.
De ces trois artistes j’essaie de garder, la simplicité, la douceur et l’esthétisme. Et le jour où j’y arriverais…