Erick PEUGEOT (Mathay)
Erick PEUGEOT (Mathay)

Erick PEUGEOT (Mathay)

Comment as-tu commencé la photographie, et pourquoi la continues-tu ?

J’ai commencé la photo en 1981. J’avais 16 ans. Pendant un quart de siècle, j’ai surtout photographié des évènements familiaux, des souvenirs de vacances, un peu comme tout le monde. Depuis 2010, j’ai choisi de photographier des natures mortes sur le thème du livre et de l’écriture, qu’un ami écrivain, Jean-Claude Vrinat, vient agrémenter de courtes poésies. Ce travail à quatre mains intitulé « Au plus près des mots » est exposé dans toute la France, et même en Italie l’an passé. Et voir un public italien lire la poésie en français sous les photos et venir échanger avec vous après, c’est un bonheur intense. Chaque exposition apporte son lot de rencontres, toujours plus enrichissantes. Photographier est pour moi une passion qui est finalement devenue mon métier et que rêver de mieux que de vivre de sa passion…

Couleur, noir et blanc, argentique, numérique ? Pourquoi ces choix ?

De la couleur et du noir et blanc en argentique pendant 25 années, puis un passage au numérique. Depuis 4 ans, j’ai abandonné les gros reflex biens trop lourds et encombrants et j’ai recentré ma pratique photographique grâce à un matériel plus léger, plus maniable, qui par sa conception me fait retrouver le charme des appareils photos de mes débuts, tout en alliant le top de la technologie numérique. Mes images actuelles ont un style simple et volontairement dépouillé. Je photographie en noir et blanc dès la prise de vue et n’utilise la couleur que si elle apporte réellement un plus dans la composition. Je ne pratique pas de photomontage, tout est créé avant de déclencher.

Est-ce que c’est ce qu’on va retrouver dans ton exposition ?

Pour le Festiv’Art Photo, j’ai choisi de montrer des images où l’humain va entrer en interaction avec le livre et l’écriture, ce qui est assez rare en général dans les photographies que j’ai exposé jusqu’alors. Il y aura en avant-première une photo réalisée en collaboration avec la coiffeuse Elise Antoine, du salon Mylord à Audincourt, qui illustrera la « haute coiffure littéraire ».

Y a-t-il un style photographique qui t’attire et auquel tu n’as pas encore touché ?

Pas vraiment. Ma démarche me conduit plutôt à intégrer le thème du livre et de l’écriture dans toutes les formes de la photographie, en passant par la nature morte en studio, par le portrait, l’architecture, le paysage, et même la photo culinaire. L’exposition « Au plus près des mots » comporte déjà plus de 90 tableaux, et les idées continuent à affluer.

Pour certains la chanson française, c’est Brassens, Brel… Et ton style photo de prédilection, pour toi c’est QUI ?

Impossible pour moi de ne retenir qu’un seul photographe. Je dirais donc Bernard Plossu pour la poésie qui se dégage de ses photos, Chema Madoz pour ses photographies symboliques, Guy le Querrec pour ses images de concert, Michael Kenna pour les paysages zen qu’il réalise, Daido Moryama pour la photographie de rue, Sulban Klavdij pour son travail humaniste, Joe McNally pour ses portraits et puis les studios Harcourt, pour leur style incontournable. Il y en a tant d’autres qui pourraient être cités, connus ou moins connus, mais tout aussi doués. Et cette année encore, le Festiv’Art va me permettre de découvrir bien d’autres photographes talentueux.

Le site Internet d’Erick PEUGEOT

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Un commentaire

  1. redey danielle

    J’aime beaucoup vos travaux ( j’y englobe la poésie des mots de Jean-Claude Vrinat ),
    Lectrice « impénitente » le texte ci-dessus me renvoie à un souvenir très précis que je vous narrerais peut-etre ..
    J’ai eu plaisir à bavarder un peu avec vous à l’expo photo de Riedisheim .

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